L'exposition (ouverte jusqu'au 8 octobre) présente toutes les périodes artistiques de Fahrelnissa Zeid : chacun y trouvera pour sûr toiles à son goût. On pouvait craindre, justement par cette multiplicité des styles, que l'exposition, calquée simplement mais efficacement sur les périodes biographiques de Zeid, peine à donner de l'ampleur à l'œuvre. Surtout que l'on y insiste sur les responsabilités diplomatiques de l'artiste. Les anecdotes forcées tant elles sont répétées, de la princesse artiste qui plaçait son atelier dans les dépendances de l'Ambassade que son mari dirigeait à Londres ou qui cuisine pour la première fois à 50 ans passés, peuvent laisser penser que l'artiste n'est qu'une mondaine peignant sur son temps libre. Mais les textes montrent aussi la richesse des influences des artistes que Zeid fréquente au grès de ses voyages. On y apprend aussi qu'elle crée des groupes autour d'elle et aide notamment les femmes au Moyen-Orient à s'investir dans leurs activités créatrices.
Né à Istanbul en 1901 et morte à Amman quatre-vingt-dix ans plus tard, Fahrelnissa Zeid mélange les influences orientales, occidentales et l'art abstrait. Elle a fondé un Institut d'art en Jordanie.
Self Portrait 1944 © Tate Modern
Dispute autour de l'abstraction 1947 Istanbul Modern Museum of Art © Tate Modern
